(Suite du précédent billet intitulé : « Santé, attention aux annonces sensationnelles... ment fausses de la presse grand public !»)
Du nouveau sur les douleurs chroniques !!!
Il importe de préciser que ce billet s’inspire d’un paragraphe de mon prochain ouvrage : « Seniors, on vous ment sur votre santé ! » Grancher Editeur.
Dans les états douloureux chroniques, plusieurs études ont mis en évidence des lésions au niveau du cerveau, avec rien de moins qu’une atrophie du thalamus (il se ratatine), un petit noyau qui gère douleurs et mouvements (Gwilym SE et al. Thalamic atrophy associatied with painful osteoarthritis of the hip is reversible after arthroplasty. Arthritis Rheum 2010; 62: 2 930-40). Par ailleurs, et d’après le Docteur Pierre Volkmann Médecin de Médecine Physique, Lyon, France, quand on souffre durablement d’une zone du corps, sa représentation cérébrale s’efface.
Au niveau du cortex cérébral (l’écorce) il y a ce qu’on appelle l’Homonculus, la « carte Michelin » du corps où sont inscrites toutes ses pièces. Si on a mal durablement à l’épaule par exemple, le corps ne sait plus qu’il a une épaule. Même si on se soigne, le message ne s’imprime plus. C’est comme si l’option « enregistrer » de notre ordinateur n’existait pas : on écrit son texte, impossible de l’enregistrer, il faut inlassablement réécrire la même chose chaque jour. On peut bien alors consulter médecin, ostéo, acuponcteur, faire de la gym, rien ne marche durablement, les progrès obtenus s’effacent aussi, on rechute.
Alors comment s’en sortir ?
En réalisant des exercices spécifiques qui vont peu à peu créer de nouveaux circuits nerveux allant, pixel après pixel, redessiner la zone effacée. La douleur chronique provoque une atteinte du thalamus, or la propioception (perception de nos postures et mouvements en rapport avec l’environnement) emprunte les voies bulbo-thalamiques (et cérebelleuse). C’est donc par la propioception qu’on agit préférentiellement, mais il importe aussi de stimuler l’oreille interne par des exercices appropriés. Une grave atteinte de l’oreille interne est à l’origine d’une démarche déviée, avec jambes très écartées.
Nota :
Pour les exercices, se référer au livre cité en début de billet (sortie : été 2012).
Unification :
Il importe de réaliser un travail d’unification entre intérieur et extérieur du corps, associer intimement corps et esprit de la manière la plus simple qui soit. Rien de magique. A cette fin, paupières closes, le sujet exécute ses exercices en se concentrant sur chaque partie de son corps. Il analyse ce qui ne va pas et peut être corrigé : bassin/genou/cheville instable, déséquilibre avant ou arrière du tronc / tête... Il s’attarde ensuite sur la zone qui le fait habituellement souffrir, et cherche à expulser son mal (ou son stress), tel un gaz nocif, en soufflant à fond.
Autre méthode : se fixer sur un souvenir agréable et le relier de manière thérapeutique à la zone du corps en souffrance afin de la remodeler.