A propos de Nicolas Canteloup

A propos de Nicolas Canteloup !

Pour une fois, ce n’est pas mon métier qui motive ce billet bien qu’il concerne le préfacier d’un livre sur la santé, mon dernier opus intitulé : « Mal de dos : vérités et mensonges ! ». Comment en dire suffisamment pour susciter l’intérêt du lecteur, sans en dire trop, afin de préserver les petits secrets d’une star de l’humour. Exercice difficile. Il importe de savoir que je n’ai rien à révéler de moche, car je n’ai rien trouvé de moche chez Nicolas, bien au contraire, ce qui n’est pas le cas de toutes les vedettes. J’en ai soigné quelques unes dans ma carrière, et n’ai pas hésité à « éjecter » l’une d’entre elles (tout Masseur-Kinésithérapeute a le droit de refuser ses soins pour des raisons personnelles ou professionnelles, dans la mesure où la personne peut être prise en charge ailleurs - article R- 4321-92 du code de déontologie du Masseur-Kinésithérapeute).

J’ai fait la connaissance de notre star au crâne rasé en 2008, pour une rééducation au long terme (presque deux mois), et n’ai cessé depuis d’entretenir d’excellents rapports aussi bien avec lui qu’avec sa délicieuse compagne (idem pour ses adorables enfants). Je garde de nombreuses photos de cette période qui ne seront jamais publiées, eu égard à mon devoir de discrétion. Comme il surjouait parfois son rôle de patient (sympa), se mettant en scène, j’aurais pu gagner de l’argent en les vendant à des magazines people, mais j’aurais perdu son estime. Tout simplement inenvisageable.

Les qualités que j’apprécie tout particulièrement chez Nicolas, ce sont : simplicité, tolérance, humanisme. Il n’a en aucun cas la grosse tête. Quand il est en soins (rarement car sa santé est excellente), il se mêle aux autres patients, et n’a aucun complexe à leur passer le jet dans le dos en piscine par exemple, ou à aider quelqu’un ayant des difficultés à marcher (sans compter le nombre incalculable d’autographes qu’il a signés sans sourciller). Je ne l’ai jamais entendu dire du mal de quiconque. Quand il épingle une personnalité, il se contente de faire son métier, sans la moindre méchanceté. De plus il n’est jamais grossier (je hais la grossièreté). Plus encore, me plaisent ses absolues priorités qui sont : famille et amis. Vient en deuxième position, comme tout le monde le sait, le cheval (il ne hennit pas encore, mais ça ne saurait tarder). Imitera-t-il un jour la voix des chevaux de course célèbres ? ce n’est pas impossible.



Je pense que maintenant, ce qui pourrait le mieux vous intéresser, cher lecteur ou lectrice de ce billet, ce sont des anecdotes. Je vous en propose deux :



Alors qu’il était en rééducation dans une salle commune où sont pris en charge des malades neurologiques, une très jeune fille souffrant d’une sclérose en plaques l’aborde et lui dit :

- Monsieur, je vous connais. Où nous sommes-nous déjà rencontrés ?

- Cherchez bien, jeune fille. Vous pouvez m’entendre ou me voir tous les jours !

Le visage de la jeune fille s’éclaire :

- Je sais, réplique t’elle, vous êtes le chauffagiste qui a réparé ma chaudière !

- Non !

- Je suis Nicolas Canteloup, l’humoriste !

La jeune fille rétorque, en fronçant les sourcils :

- Ne dites pas n’importe quoi. Vous êtes mon chauffagiste, et vous mentez pour ne pas repasser chez moi alors que le travail n’est pas terminé. Ce n’est pas bien !



Deuxième anecdote :

Nicolas me fait l’extrême gentillesse de m’inviter à ses spectacles. Quand je suis allé le voir à Paris, aux Folies-Bergères, le 14 avril dernier, j’ai pu feuilleter un superbe album de photos venant de sortir en librairie, le concernant. Nombre de photos ont été prises à l’Olympia, et l’on m’y voit le masser mais également pratiquer une manœuvre « normotensive » (technique ressemblant à l’ostéopathie) appelée : « manœuvre en vrille ». A cette fin je « grimpe » sur le sujet. On me voit de dos et on peut croire que je lui fais… un câlin. Il n’en est rien !!! Pourtant je suis certain que toutes les personnes qui voient la photo se posent des questions... Voilà, c’est dit. La pratique de mon métier, la relation constante au corps de l’autre, nous met parfois dans des situations ambigües… Désolé.

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