Effet placebo ?
L’américain Erickson, maître de l’Ecole américaine des thérapies brèves affirme que : « Ce que le psychisme a fait ( il s’agit ici des symptômes, c’est à dire de l’ensemble des signes par lesquels s’exprime le mal), le psychisme peut le défaire pourvu qu’on lui en donne l’occasion, et peu importe ce qui se passe dans l’inconscient. Créons le contexte dans lequel l’inconscient pourra procéder aux réaménagements nécessaires. »
Le médicament placebo est une préparation médicinale volontairement dépourvue de principes actifs. C’est un produit qui imite un médicament mais qui n’en est pas un. Il en a la couleur, l’aspect, le goût, et le patient guérit par suggestion. L’effet placebo est une constante en médecine et paramédical. C’est le cas pour : kinésithérapie, ostéopathie, reboutement, magnétisme, etc.
On dit que 40 % de nos bons résultats relèvent de cet effet. Vous manipulez le dos de votre patient, il entend un craquement, du coup il se persuade qu’il est guéri et n’a plus mal. Il oublie que lorsque, machinalement, il fait «craquer ses doigts», il n’avait pas mal avant.
Ce n’est pas parce que le dos craque, que la vertèbre a été « remise en place ». Simple effet de cavitation (les gaz dissous dans l’articulation se libèrent brutalement).
Certains charlatans ne prospèrent que grâce à l’effet placebo, les patients satisfaits suffisant à assurer leur pub et la pérennité de leur « art ».
Le « syndrome de conversion » exprime la disparition ou l’altération d’une fonction, sans lésion organique, par seul effet psychogène (c’est dans la tête). Le patient souffre par exemple de : contractures, vertiges, spasmophilie, paralysies psychogènes, uniquement parce qu’il croit être malade. Bon nombre de ce type de personnes déboulent en cabinet de rééducation munis d’une prescription, soit parce que leur médecin ne sait plus à quel saint se fier et cherche à «s’en débarrasser», soit parce que le diagnostic a été mal posé. Alors, bien entendu, l’effet placebo est le traitement le mieux adapté. Puisque leur corps n’a rien, autant ne pas l’agresser inutilement en le bourrant de produits chimiques, en les manipulant à outrance, ou on le mutilant, la chirurgie n’étant pas épargnée. Certains hypochondriaques exigent en effet d’être opérés. Ils vont jusque là ! Comment leur faire comprendre que « c’est seulement dans leur tête », que leur corps n’a rien, quand le psychiatre lui-même n’y parvient pas ? En leur donnant satisfaction. Le chirurgien se contente alors d’inciser la peau… et de refermer. Une « jolie » cicatrice, ainsi qu’un compte rendu opératoire futé, suffisent à contenter le patient, et à le guérir.
Merveilleuse médecine !!!