Vive l’Hôpital !!!
(Billet d’humeur)
Je viens de feuilleter Le Point N°2074 du 14 juin 2012 qui dénonce en page 86 « Le scandale des Hôpitaux ». Les Hôpitaux français ont accumulé 24 milliards de dettes et « généré une situation explosive », est-il écrit à juste titre. Je travaille moi-même dans un établissement public surendetté. Je connais donc bien la situation.
Il n’est pas question de contester le fait qu’il faille réformer le système, mettre fin aux absurdités de fonctionnement, voire punir les comportements déviants. Pas question non plus de laisser filer le déficit. Je ne conteste rien de tout ça. Alors me direz-vous, qu’est-ce qui me contrarie ? C’est une question d’équilibre. Des dizaines d’articles ont été écrits sur le sujet, sans compter les émissions de télé et de radio, or pas une fois, je dis bien : PAS UNE FOIS je n’ai vu mentionner la considérable RICHESSE apportée par les Hôpitaux !
Argumentons :
- Les pays qui ont peu ou pas d’Hôpitaux, sont pauvres et voués à s’appauvrir encore plus.
- Les Hôpitaux ont mission de soigner les miséreux. Même ceux qui n’ont pas de quoi payer. Si un clandestin arrive sur le territoire avec la tuberculose (ou autre maladie contagieuse), le traiter permet d’éviter une épidémie qui nuirait grandement à la prospérité économique nationale. Des « productifs » tomberaient malades.
- Les Hôpitaux ont permis à un génie visionnaire : Steve Jobs, gravement malade depuis 2003, de créer l’iPhone (2007), et l’iPad (2010). S’il était mort prématurément, des milliers d’emplois n’auraient pas été créés. Les USA n’auraient pas emmagasiné les milliards de bénéfice que son inventivité a générés. On pourrait citer bon nombre de cas similaires, bien entendu.
- J’ai moi-même choisi le secteur public parce qu’il a vocation à pratiquer recherche et formation. J’ai fait quelques menues découvertes qui permettent à un nombre important de personnes de vivre à peu près normalement, de travailler, et donc de continuer à produire de la richesse. Si j’avais été dans le secteur privé, je n’aurais pas eu le temps de chercher, de publier autant, de former des confrères. J’aurais soigné moins bien.
Je lance une bouée à la mer !
Vivement un tout petit article de presse, un seul par pitié, ou bien une émission comme « C’est dans l’air » consacrée à cette richesse produite par les Hôpitaux, et je serai satisfait.
Pour conclure et en guise de corollaire, n’est-il pas essentiel de prendre en compte l’INB (indice national du bonheur), tout autant que le PNB (produit national brut) ?