Vous avez dit : aromathérapie ?
Gilles Carraz. Formateur en aromathérapie.
Mon chemin a croisé la route de Gilles Orgeret, après un accident de la vie. Je suis un patient de ce personnage de la Kiné qui me redonne le goût à la vie.
J’espère que ce billet sera diffusé pour notre fête commune le 1 er Septembre, car lorsque nous sommes ensemble, on dirait « les Gilles » de Charleroi, société de folklore belge qui apporte de la bonne humeur. Rien de tel pour une thérapie réussie !
Ma passion, l’aromathérapie, m’a fait découvrir que sans avis d’un spécialiste, l’utilisation d’une huile essentielle (le concentré de la plante) peut être très dangereuse, et qu’il y a différentes qualités.
Le Docteur Jean Valnet (1920-1995) père de la phyto-aromathérapie moderne, dont je vous invite à découvrir les ouvrages, a dit : « La culture biologique apparait de plus en plus comme la seule solution d’avenir, source de santé et de vie, scientifiquement étayée, et de ce fait l’une des alliées incomparables du médecin ». Esprit visionnaire car cette phrase date de 1970 !
Nos fruits, nos légumes, sont remplis de produits chimiques. Nos politiques ont fait un premier pas envers les agriculteurs floués ou conscients de ce problème, par une reconnaissance en maladie professionnelle, avec un premier tableau sur la maladie de parkinson provoquée parfois par les produits chimiques. Une réflexion est en cours sur la création de tableaux pour différents cancers avec la même origine.
Mon premier conseil est d’acheter une huile essentielle Bio, qui porte le Label AB, pour éviter toutes ces molécules indésirables.
L’huile essentielle (HE) est un extrait obtenu par distillation ou expression à froid (pour les agrumes). Imaginez qu’il faut de 20 kg à 7 tonnes de plantes, pour obtenir seulement 1 litre d’HE !
Un exemple l’HE de rose, qui est très utilisée dans la parfumerie, nécessite 3 à 5 tonnes de pétales pour 1 litre. Donc, nous trouvons sur le marché de l’aromathérapie, plutôt des HE de synthèse, fabriquées par les industriels (bonjour le naturel!).
Il y a plusieurs façons d’utiliser les HE, mais la première précaution est de toujours les diluer :
- Prendre son bain (relaxation, douleurs) avec une base spéciale pour bain qui permet de solubiliser les HE. Dosage moyen pour un adulte : 20 gouttes d’He.
-Massage thérapeutique (ou plaisir) : douleurs articulaires et/ou musculaires.
- Inhalation pour libérer les voies respiratoires, en mettant 2 à 4 gouttes dans un bol d’eau chaude.
- Diffusion (avec un diffuseur électrique) pour désinfecter, stimuler, créer une ambiance zen, ou parfumer son intérieur.
- Il faut l’avis d’un professionnel si on désire ingérer une HE.
- La cuisine : pour aromatiser les plats. Une à deux gouttes suffit pour 500 grammes d’aliment.
-L’HE peut aussi être utilisée pour élaborer des produits cosmétiques ou ménagers.
Pour démarrer dans l’aromathérapie, je conseille une HE très simple d’utilisation : la Lavande fine (lavandula augustifolia), qui a un large spectre d’action. Ne pas la confondre avec le lavandin abrial, qui est un hybride de la lavande. La véritable lavande fine pousse à partir de 700 mètres d’altitude. Ce que vous voyez sur le bord des nationales en vallées (de la Drôme par exemple), sont donc des champs de lavandin.
L’huile de lavande peut être utilisée en massage à partir de l’âge de 3 ans, diluée dans une huile neutre, à raison de 2 ml pour une goutte HE. Son utilisation la plus connue est en répulsif anti-poux sur la tête de nos bambins. En ce cas, ne pas dépasser 1 à 2 gouttes tous les matins derrière les oreilles, ou sur les chouchous pour les filles quand elles ont les cheveux longs.
Une anecdote : une maman a déversé sur la tète de son chérubin la moitie d’un flacon de 10 ml, soit environ 150 gouttes. Le directeur de l’établissement ou l’enfant était scolarisé, a dû contacter les parents en urgence, non pas à cause de l’odeur, mais parce que l’enfant dormait à poings fermés. Cette huile est en effet utilisée contre l’insomnie.
La Lavande peut être également utilisée pour : nervosité, infections respiratoires, piqures d’insectes, brûlures.
Si vous désirez de plus amples informations, je vous conseille un hors-série de la revue « Rebelle-Santé » sur les huiles essentielles, qui coûte 4,90 Euros.