Certains articles de presse grand public titrent : « Retrouver sans mal son tonus musculaire par quelques exercices ! ».
Ce genre de titre aguicheur relève pourtant d’une mauvaise interprétation de ce qu’est le tonus musculaire humain, lequel ne dépend pas de notre volonté, et ne peut donc pas se modifier avec des exercices, quels qu’ils soient.
Les journalistes devraient plutôt titrer : « Comment augmenter sa réactivité musculaire », ou bien : « Comment devenir plus tonique ». Sans dire « tonus ». Il est vrai que dans le langage courant : « avoir du tonus » signifie être plus vigoureux. Ce qui conduit à une confusion.
Définition :
Le tonus musculaire définit l’état de légère tension musculaire nécessaire, constant, inconscient, qui s’oppose à la force de pesanteur terrestre. C’est à dire que sans tonus, la pesanteur aurait tendance à nous écraser au sol en petit tas inerte, en raison de sa force.
Le personnel médical (notamment les ergothérapeutes) teste parfois le tonus de leurs patients, afin d’évaluer leur capacité à la réalisation d’actes de la vie courante. On parle d’ « eutonie » pour nommer le tonus d’un sujet normal, tandis que les états anormaux du tonus musculaire sont appelés : « hypotonie » (faiblesse), ou « hypertonie » (excès).
En cas d’hypotonie on est « mou », comme dans la maladie de Guillain-Barré, dans les paralysies flasques. En cas d’hypertonie on est « raide » (hypertonie plastique de la maladie de Parkinson. Hypertonie spastique de l’hémiplégie).
L’absorption régulière de nombreux médicaments expose aussi de manière transitoire à des troubles du tonus. VastarelR (Trimetazidine) par exemple, utilisé en cardiologie, fait risquer des troubles parkinsoniens, c'est-à-dire un excès de raideur musculaire.